Selon le rapport annuel 2006 de la CNUCED (Conférence des
Nations unies sur le commerce et le développement), la France est l’un des
pays les plus attractifs au monde pour les investisseurs étrangers, classé
troisième pour l’accueil des flux d’investissements, derrière le Royaume-Uni,
les États-Unis et la Chine.
Les investissements directs étrangers (IDE) en France
ont connu une hausse de 7,3 milliards par rapport à l’année précédente.
Les emplois qu’ils engendrent progressent régulièrement
depuis quatre ans - un impact fort sur la création d’emplois en France. Avec 40
000 postes nouveaux ou maintenus d’origine étrangère en 2006, ils ont crû de
32,7 % par rapport à l’année précédente.
Quant à la distribution par secteur de ces emplois
étrangers, c’est sans conteste l’industrie qui l’emporte, en globalisant près
de 63,5 % des créations totales d’emplois, avec 25 409 postes créés ou
maintenus, soit une hausse de 6 500 postes par rapport à 2005. Trois secteurs
sont particulièrement moteurs. Pour l’année 2006, citons :
-dans le secteur de la chimie, le Chinois BlueStar et
l’Allemand PPC SAS (Potasse et produits chimiques) qui a repris l’usine
d’Albermale à Thann en Alsace
-dans le secteur des machines et équipements, les
extensions de sites réalisées par Liehbehr, Blinker, JTC, UBC
-dans l’aéronautique, l’extension réalisée à Marignane
(Bouches-du-Rhône) par Eurocopter (200 emplois créés).
Le secteur des services regroupe 13 % du total des
emplois étrangers créés en France. Si les logiciels perdent du terrain, les
activités de services aux entreprises réalisent une forte progression,
notamment dans le conseil et l’ingénierie.
Les principales régions bénéficiaires sont
l’Île-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Côte-d’Azur, le Nord-Pas-de-Calais et
Midi-Pyrénées.
L’excellence des pôles de compétitivité commence à
peser dans le choix des investisseurs de s’implanter en France. Mise en
place en 2004, la politique française des pôles de compétitivité a prévu un
dispositif de soutien jusqu’à la fin de l’année 2008.